Chez Edmond, un espace de coworking où l’on se sent comme chez soi

Chez Edmond, c’est un espace de coworking logé dans une magnifique maison de maitre de la rue Vieux Mayeur à Liège. On y travaille, on y réseaute, on s’y restaure… et surtout : on s’y sent comme chez soi !

Chez Edmond, un espace de travail partagé chaleureux et convivial

Chez Edmond « Homeworking and much more », c’est un espace de travail partagé imaginé, construit et cogéré par Isabelle et Laurent, deux personnes non seulement très sympathiques, mais aussi et surtout aux petits soins pour leurs coworker.

Isabelle, que vous pouvez retrouver tous les jours de la semaine – entre 9h et 17h – dans l’espace cafétéria pour vous servir un café, un thé (ou pourquoi pas, un petit verre de vin) mais aussi vous préparer de succulents petits plats (et des pâtes à se pâmer), nous parle de ce projet qui lui tenait depuis longtemps à cœur :

« Chez Edmond, c’est à la fois un espace de coworking où les personnes peuvent venir travailler, avec des formules d’abonnement (et un badge personnel) ou de manière plus ponctuelle. On a aussi, au sous-sol, des salles de réunion qui peuvent être louées pour des personnes extérieures qui viendraient en formation, en séminaire (avec, à disposition, tout le matériel nécessaire). Il est enfin possible d’y installer son siège social ».

La Cafet’ pour se retrouver, boire un café ou se restaurer

Dans l’espace cafet’ qui donne sur la terrasse, où je partage un café avec Isa, l’ambiance est chaleureuse et l’espace lumineux :

« La cafet’ est un espace ouvert à tous où l’on peut travailler, discuter, dîner ou encore avoir un rendez-vous de travail. C’est un espace convivial où les gens peuvent se rencontrer, qu’ils soient coworker ou non ».

Et lorsqu’Isabelle cuisine, elle y met tout son cœur ! Cuisinière accomplie, cette Italienne d’origine n’hésite pas à sortir sa bible des recettes de pâtes pour vous confectionner une assiette respectant vos préférences, mais aussi votre régime alimentaire.

« Je fais des courses au jour le jour, selon la présence des coworker et leurs contraintes alimentaires (végétarien, vegan, etc.). Je veille à acheter bio, local et autant que cela soit possible, zéro déchet. Ainsi, tout ce qui est boisson est acheté en bouteilles en verre. On nettoie et on se sèche les mains aux toilettes avec des serviettes en tissu. Le savon est acheté en vrac et le café Preko torréfié de manière artisanale à Seraing, puis préparé dans une machine à expresso ».

Mais aussi un espace dédié à l’art et aux artistes

Accrochés aux murs, des peintures, des photos et des dessins d’artistes de talents se succèdent au fil des semaines :

« Nous voulions que Chez Edmond soit un espace ouvert aux artistes, un lieu vivant et chaleureux, axé autour du travail, mais aussi de la rencontre. Bien que nous donnions la priorité aux coworker, la possibilité d’exposer des œuvres est ouverte à tous ».

De nombreux événements rythment ainsi joyeusement le quotidien de Chez Edmond, où prennent place des formations, des auberges espagnoles, des vernissages, des afterworks et même des ventes éphémères d’artisans locaux.

Un projet avant-gardiste

Isabelle enseigne le français pendant plus de 20 ans, mais le système scolaire lui paraît de plus en plus cloisonné, avec des règles et des interdits de plus en plus absurdes. Son métier lui devient pénible, et elle se met à réfléchir à un projet dans lequel elle pourrait engager son savoir et son savoir-faire en tant que professeur, mais aussi sa vision du monde :

« Je n’étais plus heureuse au quotidien. Je vivais l’école comme un calvaire. J’ai donc éprouvé le besoin de me réinventer, de changer d’air, de faire autre chose. Avec Laurent, nous avons toujours été avant-gardistes, avec plein d’idées et de projets en tête. Il s’avère que nous avons eu l’opportunité d’acheter cette maison, de lancer un projet à deux ».

« Au début, nous voulions proposer des gîtes urbains. Mais petit à petit, notre idée initiale s’est transformée. Nous avions envie de mettre au service des autres nos compétences respectives, notre expérience. En tant que prof, j’imaginais aussi ce lieu comme un endroit où je pourrais me rendre utile, que ce soit par l’écriture, la relecture ou le conseil. Je tenais vraiment à conserver des activités liées à ma formation initiale, simplement insufflées dans un cadre complètement différent ».

Des bureaux partagés beaux et lumineux

Avant de pouvoir faire de ce lieu un espace ouvert aux freelances, indépendants, étudiants et autres entreprises ; d’importants travaux de rénovation furent nécessaires. Pour ce faire, Isabelle et Laurent ont fait appel à l’architecte liégeois de talent Kevin Bona, a qui l’on doit la brasserie C ou encore « Madame Boverie », le restaurant du musée de la Boverie ; et l’atelier d’architecture be-Vanturenhout. Chez Edmond a d’ailleurs obtenu une mention lors du Prix de l’Architecture et de l’Urbanisme 2019 de la Ville de Liège.

« Nous avons essayé de conserver un maximum de matériaux bruts tout en respectant le caractère unique de cette vieille maison de maitre de style Art Nouveau. De nombreuses boiseries, cheminées et plancher sont d’origines. On a également conservé le granito au sol dans la cave, l’escalier en bois qui mène au premier étage, ainsi que les moulures aux motifs végétaux sur les hauts-plafonds ».

Dans une décoration à la fois moderne, vintage et épurée – agrémentée ici et là de quelques coussins, plaides et autres touches végétales – on travaille tantôt lové dans l’immense canapé du grenier, tantôt confortablement installé au soleil sur la terrasse. Autour d’une même table ou isolé dans une alcôve, il y en a véritablement pour tous les goûts et toutes les situations de travail.

Mais pourquoi « Chez Edmond » ?

« Enfant, Laurent a grandi au numéro 45 de la rue Vieux Mayeur. Il a énormément de souvenirs dans ce quartier. Quand il a vu que cette maison était en vente, ni une ni deux, il a demandé à la visiter. Ce fut un véritable coup de cœur et nous avons rapidement décidé d’acheter ».

« Edmond, le propriétaire de la maison que Laurent avait connu petit, venait de décéder. Toutes les pièces à l’intérieur étaient toujours meublées. À travers son mobilier, son bureau, sa bibliothèque, tous ces objets hétéroclites qu’il avait laissés derrière lui… on pouvait sentir sa présence. Edmond, c’était un intellectuel qui aimait lire et écrire, quelqu’un qui accordait beaucoup d’importance à l’art et à la culture ».

« La maison était véritablement habitée par Edmond. Au cheminement du projet, cela s’est donc tout naturellement imposé à nous. Cette maison, c’était ‘Chez Edmond’, et cela devait le rester ».